Freddy Gallez
Frameries, 1939
Menuisier et ébéniste, diplômé de l'École des arts et métiers de Mons (1954), Freddy Gallez s'inscrit, sur le conseil de ses professeurs, aux deux années préparatoires du concours d'admission à l'École supérieure d'architecture de Mons.
Premier prix Univerbel des étudiants en 1960, il est diplômé architecte en 1961 et urbaniste en 1962. Après avoir effectué son stage chez Henri Guchez en 1962-1963, il réalise sa première commande : la maison Arthur Robbe (1963-1964), au langage corbuséen avec le Modulor et des tracés géométriques qui, dorénavant, réguleront tous ses projets.
De 1965 à 1972, il travaille dans une société immobilière et diverses agences d'architecture à Nice. Parallèlement, il accompagne l'architecte français Guy Rottier dans ses recherches d'architecture prospective dont la maison du peintre-sculpteur Arman à Vence, des propositions d'amphithéâtre de plein air à la Fondation Maeght de Saint-Paul-de-Vence et d'extension Nice-Futur avec Yona Friedman. C'est dans le sud de la France qu'il développe sa passion pour le livre et pour l'art de l'estampe, encouragée par les marchands-diffuseurs Jacques Matarasso, Jean Ferrero et par les artistes de l'École de Nice.
De retour en Belgique, il conçoit la « maison escargot » pour la famille Storme, plusieurs projets de logements sociaux dont le clos du Soleil à Nimy (1974-1979), sélectionné comme témoignage d'une tendance intéressante au Prix d'Architecture Robert Maskens en 1980.
La crise pétrolière compromet la réalisation de la plupart des projets de logement publics (projets Garcia Lorca en 1974, Pyramides d'Hyon avec la collaboration de la Faculté polytechnique de Mons qui reçoivent le premier prix en 1979 « Innovation énergétique dans les bâtiments neufs »).
Durant les années 1980, il participe à de nombreux concours et s'investit dans diverses associations culturelles. Avec l'architecte Micciche comme collaborateur, son architecture s'oriente vers le postmodernisme avec l'Hôtel des Finances (1989) et le Tri postal d'Ath (premier prix Interarch-Sofia, 1994) ainsi que la Poste de Lessines (1995). Son habitation personnelle (1995) est primée par le Prix Sauvegarde et Avenir de Mons en 2000. Parmi ses derniers projets, signalons la maison Spitaels à Maffle (2003) et un dernier projet inabouti de logements sociaux à Lessines (1994-2014).
Lamya Ben Djaffar