Sur une parcelle d'environ 0,5 ha, Freddy Gallez réalise un vaste et remarquable îlot au plan carré, composé de soixante-quatre unités d'appartements sociaux autour d'un espace vert central, formant un ensemble unique en son genre en Wallonie.
Tantôt aligné à la voirie existante (rue des Tulipes), tantôt se mêlant aux fonds de jardins voisins, le complexe cohabite avec des lotissements privés et publics existants.
Le parti urbanistique et architectural introduit des expressions brutalistes d'inspiration corbuséenne, affichant sa parenté avec l'une de ses icônes les plus reconnues, le Brunswick Centre à Londres (Patrick Hodgkinson, 1966-1971).
Volumes et élévations en blocs de béton (peints aujourd'hui en blanc) s'inscrivent en rupture avec le contexte, générant reculs et avancées aux étages pour la création de terrasses et d'ombrage, rabattant au rez-de-chaussée les accès aux garages individuels.
À l'image d'un îlot introverti, quelques escaliers discrets, certains localisés aux angles, invitent le passant à une promenade architecturale jusqu'au cœur du projet.
Grâce à des panneaux coulissants ouvrant la zone de nuit sur le séjour, les espaces de vie sont modulables et perméables, d'autant qu'ils sont prolongés par des terrasses – préservant l'intimité de chacun – en communication avec le jardin. Dès l'origine, la mixité des habitants est privilégiée : personnes âgées, jeunes travailleurs, étudiants ou couples avec enfants.
Thomas Moor, Albane Amoros
| Sources |
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| Prix d'architecture Robert Maskens, Oeuvres sélectionnées pour l'exposition comme témoignant d'une tendance intéressante,, Bruxelles, s.n., 1980 |
| «Résidence du Soleil» dans Mons de la rénovation à la création. Journée de l'architecture et de la construction, 8 octobre, 1995 |
| «Résidence du Soleil» dans Au-delà de l'histoire retrouvée. Journée de l'architecture, 10 octobre, 1993 |