La place Victor Carbonnelle regroupe quelques-uns des plus beaux exemples Art nouveau à Tournai, la plupart bâtis pour des commanditaires étrangers à la ville. Côté pair, on découvre au n° 5 la plus belle demeure du style élevée à Tournai.
L'architecte Georges De Porre, professeur à l'Académie de Tournai, dresse en 1904 les plans de cette habitation remarquable pour un horloger d'origine allemande, Valentin Hoër.
La travée de gauche se compose d'une belle porte d'entrée aux arabesques caractéristiques, surmontée d'un auvent et d'une fenêtre d'emporte ronde. Partant de l'auvent, une colonnette en petit granit semble soutenir l'oriel du premier étage, surmonté lui-même d'un balcon en ferronneries et couvert d'un dôme. La façade est agrémentée de sgraffites et de fers forgés.
Mise à sac le 4 août 1914 par une foule déchaînée à la suite de l'invasion de la Belgique, la bâtisse est entièrement restaurée aux frais de la Ville (plus tard remboursée par le propriétaire).
Côté pair, l'architecte Clerbaux élève, en 1905, sa propre habitation aux détails Art nouveau au n° 14. Il fait également construire ses bureaux au n° 36, boulevard des Nerviens, et, en 1905, dresse les plans du n° 12, une maison de rapport qui se distingue par ses sgraffites remarquables.
En 1906, Chantry dessine aux n° 8 et 10 une maison décorée de beaux carreaux de céramique Art nouveau pour un entrepreneur gantois.
En 1909, l'architecte athois Fourdin dresse les plans d'une habitation Art nouveau pour le brasseur Bara au n° 6.
Jean Morjan
| Sources |
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| Recueil des règlements et ordonnances de la Ville de Tournai, 1881-1887, 1887-1890, 1891-1908, 1908- 1924 |
| Rapport du Collège des bourgmestre et échevins de la Ville de Tournai, 1885, 1896, 1904, 1911 |
| Jean Morjan, «L'Art nouveau à Tournai» dans Mémoires de la Société Royale dHistoire et dArchéologie de Tournai, n° XIII, 2010, p.501-560 |