Cyclotron
Jalon XX

Autres bâtiments universitaires / hautes écoles

1968 - 1971 1968 - 1971 1968 - 1971

La commande consiste en la construction d’un Institut de physique et de chimie nucléaires, en liaison avec un accélérateur à particules (cyclotron), alors le plus grand d’Europe. L’architecte veut à tout prix éviter l’implantation d’un bâtiment imposant de plusieurs étages en forme de « barres ». L’édifice se développe autour d’un patio, grand jardin au centre de la composition. Des plateaux carrés, de 24 m de côté, empilés sur trois à quatre niveaux, forment trois tours qui émergent d’un vaste rez-de-chaussée inscrit dans un rectangle de 160 × 120 m. En se détachant de ce niveau inférieur, les tours semblent flotter au-dessus de leur socle commun. Ce dernier abrite le tissage d’un important réseau de circulations desservant l’ensemble des fonctions au travers d’espaces variés et baignés de lumière naturelle : un auditoire de cent dix places, des salles de cours, une antenne médicale, les bureaux des chercheurs, etc. Le cyclotron est abrité dans un volume simple aux murs de 3 m d’épaisseur. Il est accompagné d’une tour de 16 m de haut pour l’accélérateur. L’implantation hors du périmètre de la future ville nouvelle permet à l’architecte d’échapper au « style Louvain-la-Neuve » et confirme sa préférence pour l’utilisation du béton. Coulé dans des coffrages en bois et laissé brut, il s’exprime en permanence, tant sur les façades extérieures que dans les espaces intérieurs. Ce chantier est le tout premier de Louvain-la-Neuve, entamé dès 1970 alors que la première pierre du nouveau site de l’Université ne sera posée qu’en 1971.

Kevin Versailles

Sources
André Lanotte, Roger Bastin, architecte, 1913-1986, Sprimont, Pierre Mardaga , 2001, p.16