Au départ de terrasses sommaires taillées dans la roche, Georges Hobé a conçu un véritable théâtre en plein air (erronément appelé « de Verdure ») aux gradins d'une capacité de deux mille cinq cents places, ouverts à 70° et inscrits dans un traitement complet des abords, avec allées, escaliers, plantations et, surtout, un double pavillon d'accès abritant les guichets en partie haute du site, leur maçonnerie calcaire, leurs huisserie, barrières et menuiserie apparente de toiture étant traitées avec soin dans un langage décoratif sobre.
L'espace scénique est adossé au bâtiment médian qui incorpore les tribunes couvertes côté stade et offre un vaste espace fonctionnel de circulations horizontales et verticales. La façade, également symétrique côté théâtre, est encadrée par deux volumes légèrement plus hauts et enserre en son centre un plateau en avancée avec espace pour orchestre en contrebas, le fond de scène légèrement incurvé pour l'acoustique. De subtiles transitions connectent le dispositif théâtral et les aménagements paysagers, pour un agrément maximal avec ou sans spectacle.
(Voir : La Plaine des jeux ; Stade des jeux)
Raymond Balau
Sources |
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Raymond Balau, «Les abords du Stade des jeux et du Théâtre en plein air de Namur par Georges Hobé (1910)» dans La Lettre du patrimoine, n° 40, 2015, p.5-6. |
Raymond Balau, «L'urbanisation de Namur-Citadelle, de Lainé à Hobé : oeuvre inachevée, potentiel sous-estimé» dans Les Cahiers de l'Urbanisme, n° 74, mai, 2010, p.4, 51-64, 102. |
Anon, «Le Stade des jeux de Namur» dans Le béton armé. Organe des concessionnaires et agents du système Hennebique, Paris, 13ème année, 1910, p.4-5. |