Église Saint-François d’Assise
Jalon XX
Eglises ou apparenté
1975 - 1983
1975 - 1983
1975 - 1983
1975 - 1983
1975 - 1983
Non prévue sur le plan initial de la ville, l’église trouve sa place à l’écart du centre, dans un quartier d’habitations. Le projet s’élabore sur l’identité du lieu, sans monumentalité. Le volume dynamique de l’assemblée répond à la déclivité du site et est ponctué par le clocher qui émerge des constructions voisines. Le programme est complexe par le nombre variable de participants aux célébrations et par l’adjonction de la sacristie, du foyer, du presbytère, de salles de réunion et d’un logement communautaire qui s’implantent rue Hennebel. Trois accès à l’église sont possibles, dont le principal à partir du parvis. Des espaces bas de recueillement les relient, signifiés par un réseau de poutres horizontales en béton apparent qui souligne la continuité entre les lieux : le narthex, avec l’espace de baptême, la chapelle de semaine et l’extension occasionnelle de l’assemblée par des places debout sous les mezzanines de l’assemblée. L’espace de célébration se caractérise par les déboîtements de toitures qui diffusent la lumière naturelle et par la succession des charpentes : au niveau des entrées, l’église peut rassembler trois cents fidèles autour de l’autel et de l’ambon ; les gradins et mezzanines peuvent recevoir trois cents participants supplémentaires, et la partie la plus élevée magnifie la lumière et la musique. L’ensemble de l’édifice est réalisé en briques apparentes avec des pignons s’élevant à plus de 15 m de hauteur. La résistance au vent est assurée par deux murs autostables, visibles du dedans comme du dehors, alliant stabilité et prises de lumière. Plissés à 45°, leur large amplitude en partie basse diminue au fur et à mesure de l’élévation pour constituer un plan unique en partie supérieure. La chapelle de semaine, pour une trentaine de fidèles, se distingue par un mur bas à l’échelle du passant et par sa couverture en trois versants triangulaires qui épaulent le mur le plus haut de l’église. Lovée sous un réseau de poutres et d’arcs en maçonnerie, une subtile lumière naturelle y pénètre. Le clocher se repère par sa hauteur, sa forme et son couronnement ouvert ; les quatre échancrures, d’où émerge la croix, reçoivent les cloches. Au niveau du piéton, le clocher présente quatre alcôves, l’une marque l’entrée et les trois autres accueillent des espaces de méditation. Brique et structure intérieure en béton armé se modulent au fur et à mesure de la hauteur et assurent la stabilité au vent et au balancement des cloches.
Brigitte De Groof