Faculté des Sciences économiques, sociales, politiques et de communication de l'UCLouvain (Collège Jacques Leclercq)
Jalon XX
Bâtiment universitaire
1973 - 1975
1973 - 1975
1973 - 1975
1973 - 1975
Conçu par Jean Cosse en collaboration avec Émile Verhaegen, le bâtiment Leclercq qui abrite la Faculté des sciences économiques, sociales, politiques et de communication est constitué principalement d’une vaste bibliothèque sur laquelle viennent se greffer différentes activités. Au rez-de-chaussée se situent des locaux d’enseignement, des petits auditoires, des salles de travail et les bureaux de l’administration. Aux étages se superposent les centres de recherche liés à la bibliothèque. Celle-ci, implantée à front de place, se reconnaît d’emblée par son grand toit à deux versants. Sa structure s’organise à partir d’une arête centrale très dense destinée aux réserves de livres et aux circulations, préservant les zones périphériques pour la lecture. Dans sa verticalité, par des largeurs utiles dégressives, elle propose des espaces de plus en plus privilégiés pour les ouvrages rares et leur consultation. À chaque niveau, les entités de recherche viennent s’alimenter au grand vaisseau de la bibliothèque. Elles sont constituées en unités groupant une série de bureaux « banalisés » avec une salle de séminaire, dont la forme centralisée contraste avec le parti linéaire des bureaux. Le mode de construction est caractérisé par une ossature en béton armé avec, en retrait par rapport au plan d’alignement, un remplissage de menuiserie ou de briques de terre cuite qui s’exprime tout au long des façades avec diversité. Côté place Montesquieu, le long volume est rythmé par une série de pilastres en béton. Dans une première partie, les pilastres montent jusqu’à la toiture et logent de hautes baies vitrées précédées chacune d’un balcon en béton. Dans la seconde partie du volume, vers le sud, les pilastres supportent cinq parallélépipèdes opaques en encorbellement. La volumétrie générale cherche à unifier la variété des activités à abriter, les solutions proposées servant de prétexte à une modulation particulière de l’architecture. Il en est ainsi des grands pignons de la bibliothèque animés par la triangulation des arbalétriers et des contre-fiches ou des voiles de béton obliques à l’arrière qui reportent sur la masse du bâtiment la poussée des murs contre terre des niveaux en sous-sol.
Jean-Paul Verleyen