Église paroissiale Saints-Pierre-et-Paul

Jalon XX

Dès les premiers plans de la Cité (1950), le Groupe E.G.A.U. prévoit d'y installer un édifice de culte, rejoignant la réflexion menée après-guerre sur la nécessité de repenser la typologie. 

La solution proposée dans le plan définitif (1954) est celle d'une grande salle polyvalente, capable de répondre aux exigences des fonctions religieuses, mais aussi d'accueil de spectacles, d'activités culturelles, de conférences, etc. Ouvrir le programme à la participation des habitants est un préalable probant, dans le cadre d'un projet urbain qui prévoit, finalement, mille huit cents logements. La « Chapelle de semaine » accueille, dans un sous-espace, un nombre réduit de fidèles pour les offices journaliers. 

L'inscription de l'église dans la composition urbaine du quartier va pousser les architectes à privilégier un volume bas, caractérisé par une expression plastique qui contraste avec les immeubles de logements élancés, en toile de fond, de l'avenue de la Croix-Rouge. 

La toiture est constituée de minces voiles plissés en béton armé autoportant (35 m de portée), s'appuyant sur des colonnes béquilles. Sur le flanc est, un plan d'eau longe la façade et multiplie, par un jeu de reflets, les entrées de lumière à l'intérieur de la salle. L'accès qui, à l'origine, était dirigé vers la Cité, située en dessous du chœur à un niveau inférieur, a été supprimé.

(voir : La Cité de Droixhe (ensemble) ; Complexe social de la Cité de Droixhe, Logements de la Cité de Droixhe, Centre médico-familial "Les Murlais", Cinéma Le Parc)

Maurizio Cohen, Isabelle Ledoux