De 1928 à 1930, le chantier s'accélère et plus d'une centaine d'habitations sont construites, généralement disposées par groupe de deux. Toutes s'inspirent des plans types fournis par la Société nationale des habitations à bon marché (SNHBM). Au rez-de-chaussée, en connexion directe avec la cuisine, la salle commune est conçue comme le lieu où l'on se réunit : on y mange en famille, les enfants y font leurs devoirs. À côté, le parloir est destiné aux réceptions ; rarement chauffé, on ne s'y rend qu'aux grandes occasions : mariage, communions, etc. Les chambres sont situées à l'étage. Bien que disposant de w-c, le confort est encore limité : à l'origine, les habitations ne disposent pas de salle de bains. Avec des façades appareillées en briques rouges – cuites sur place pendant le chantier – et d'un enduit tyrolien qui souligne l'étage, dotées de toitures à versants en tuiles, les habitations s'inscrivent dans le régionalisme de la plupart des cités-jardins construites en Belgique à la même époque. L'architecte joue de petits détails, sur la coloration des châssis et des portes, fenêtres et volets, accentuant encore l'aspect traditionnel, presque romantique de l'ensemble.
Sébastien Charlier
Sources |
---|
«Le Problème de la construction dans les faubourgs-jardins» dans L'Habitation à bon marché, n° 1, janvier, 1921, p.9-12. |
Thérèse Cortembos, Liège, Liège, Mardaga, 2004 |