Collège archiépiscopal Cardinal Mercier (ensemble)

Jalon XX

Cette institution centenaire est un ensemble remarquable par la somme de réalisations de toutes époques. Le concept initial, promu par le cardinal Mercier, est d’éviter le caractère uniformisant et d’attribuer à chaque âge un environnement pédagogique et spatial adapté. De ce principe découle le choix d’une implantation pavillonnaire qui favorise l’autonomie de chaque construction. La variété des langages architecturaux présents témoigne des évolutions, des changements et transformations des pédagogies et des usages, mais aussi du succès de l’institution devenue un lieu de référence. Le collège se présente comme un campus d’une vingtaine de constructions où plusieurs architectures se côtoient dans un environnement verdoyant et aéré profitant des dénivellements du terrain. Les constructions s’alternent à des espaces de détente et pour les activités sportives. Même si la plupart des bâtiments ont déjà été transformés (aménagements intérieurs, fonctions, châssis, chauffages…), les volumétries initiales et les principales caractéristiques architecturales restent lisibles. Les premiers bâtiments – deux pavillons reliés par une galerie couverte – sont
construits en 1925 par Ernest Delune dans un esprit pittoresque et campagnard inspiré des architectures anglo-normandes. Plusieurs interventions se succèdent et complètent progressivement l’ensemble en adoptant dans la plupart des cas le langage architectural propre de l’époque. Hormis les réalisations de Delune, Vaes et Lacoste et d’autres architectes non répertoriés dans la
période d’entre-deux-guerres, plusieurs interventions ont suivi dès les années 1940. Des nouveaux pavillons, des extensions, mais aussi une petite chapelle commémorative (1949) érigée à la mémoire des anciens morts pendant le conflit, sont réalisés. Plusieurs constructions modernistes sont construites par la suite. Entre autres, en 1971, le bâtiment pour le réfectoire et les cuisines
et ses abords (A. Moreau et E. Raes arch., E. Chabau, paysagiste), d’un dessin élégant alternant maçonneries de briques, éléments structuraux en béton et larges surfaces vitrées qui, depuis 2004, accueille sur un pignon une installation de l’artiste Peter Downsbrough et, dès 1972, les installations sportives (A. et E. Tubalco) situées en face.

(voir : Bâtiment « des Juniors » (J) ; Grand Hall « Marie-Médiatrice »(Bâtiment O))

Maurizio Cohen