Seul le clocher néogothique demeure après l'incendie de l'église en 1961. La nécessité d'aménager un chœur répondant aux nouvelles aspirations de la liturgie ne permettait pas d'envisager une reconstruction à partir des ruines, le plan ancien rendant difficile une participation active des fidèles au culte. La pensée de l'architecte affirme clairement la recherche d'harmonie entre des vestiges anciens – le portail et le clocher – et le volume nouveau : une nef proportionnellement plus petite que l'ancienne église. Un parvis est aménagé entre l'ancien portail de 1886 et la nouvelle façade vitrée, placée en recul. De la sorte, le moderne s'efface derrière l'ancien. L'architecte utilise l'importante quantité de matériaux récupérables présents sur site afin d'entourer l'espace disponible d'un mur de hauteur uniforme. Celui-ci porte une toiture à deux pans recouverts d'ardoises. L'ensemble de la toiture est supporté par des poutres en béton armé créant des espaces entre elles, permettant de laisser passer la lumière et mettant en évidence les éléments structurels de l'édifice.
Kevin Versailles
Sources |
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Roger Bastin, «Une reconstruction : Villers-sur-Lesse» dans Art d'Église, n° 131, 1965, p.205-508 |
Fonds Roger Bastin, Archives UCLouvain, Faculté LOCI, Louvain-la-Neuve |
André Lanotte, Roger Bastin architecte, 1913-1986, Sprimont, Mardaga, 2001 |