Maison Spailier
Jalon XX

Habitation unifamiliale

1933 - 1937 1933 - 1937 1933 - 1937
Réalisé

La rue est aménagée à partir de1911 sur de grandes prairies et progressivement lotie. Au n° 23, Ivan Dethier réalise (avec l'ingénieur J. Petit, 1933-1934) son projet le plus radical, la maison de l'instituteur Georges Spailier, père de son épouse et cofondateur avec lui de l'ambitieuse revue J'ose, qui traite entre autres d'architecture moderne et dont le siège est installé à cette adresse. 

Dans un volume compact, le plan développe avec ingéniosité (escalier central, 2 terrasses à l'arrière) un programme pour une famille (3 chambres). Cette construction économique, cubique, à toiture plate, à la composition essentielle (briques vernissées foncées, enduit blanc, auvent en béton), apparaît comme un manifeste local du Mouvement moderne, certes modeste, mais signifiant à l'échelle de Spa, comme peuvent l'être, à Liège, les maisons similaires des architectes Ivon Falise et Paul Fitschy du groupe L'Équerre (maisons Sanquin, Dauge et Listray, 1932-1934). 

Au n° 11 de la rue, en bout de jardin, l'architecte réalise un bungalow dans la même veine pour Alphonse Halut (1935)publié dans la revue Bâtir comme la villa Clarines toute proche et la maison moderniste à rue, comme probablement celle à côté (n° 13). En face, au n° 16, l'architecte Oscar Bertholet conçoit une petite villa au modernisme tempéré, à l'angle avec l'avenue Jehin-Deschamps – où, plus loin, Ivan Dethier est l'auteur d'une autre maison (n° 24). 

Thomas Moor

Sources
Maurice Deletang, «Regards vers la Wallonie» dans Bâtir, n° 54, mai, 1937, p.1202-1207.
Archives communales de la Ville de Spa.
Archives du Musée de la Ville d'Eaux, Spa.