Ivan Dethier

Spa, 1908 - Spa, 1986

Diplômé en architecture de l'institut Saint-Luc de Liège (1929), où il obtient la grande distinction après un brillant parcours en même temps qu'il suit des cours du soir en décoration, Ivan Dethier installe son bureau d'architecture à Spa, s'associant avec l'ingénieur J. Petit (sous l'appellation Office de Construction) jusqu'en 1935, avant de poursuivre à son propre compte. 

« Ses premières réalisations attirèrent l'attention sur lui par leur cachet, le nouvel esprit de conception moderne », explique la revue Les Cahiers ardennais, notamment avec un projet de maison compacte pour son beau-père Georges Spailier, fondateur de la revue J'ose avec lui et d'autres membres du groupe des Amitiés françaises de Spa (Georges Spailier, Pierre Lafagne, René Defossez, Georges Dopagne et Georges Barzin) – une revue pour laquelle il invente le titre, conçoit sa typographie et devient l'un des principaux illustrateurs sous le pseudonyme de Jean Râteau (dessins de paysage d'Ardenne et du vieux Spa). 

Ses projets d'architecture sont remarqués par la revue Bâtir qui les publie dans l'article « Regards vers la Wallonie » de mai 1937. 

Avant-guerre, il travaille sur des plans d'aménagement du centre de Spa (quartier des sources, entre le casino et le parc de Sept-Heures) et conçoit en 1939, avec l'architecte Albert Paës, les plans du Pavillon de Spa à l'Exposition internationale de l'eau. 

En 1948, il participe au concours pour l'aménagement du domaine communal de la Fraineuse, dont il sort classé troisième, et est désigné lauréat en 1969 du concours pour l'extension du casino de Spa (hôtel et salles d'exposition et de congrès), qui n'aboutira pas. 

Il prend une part active, dès 1937, à la gestion du Musée du Folklore et du Musée communal, qui seront à l'origine du Musée de la ville d'eaux et dont il devient le premier conservateur, l'installant dans la Villa royale où il est encore aujourd'hui. 

Membre correspondant du Musée de la vie wallonne, et président de la section provinciale de la Commission royale des monuments, sites et fouilles, il publie, en 1981, Spa, Stavelot, Malmedy en gravures (éditions Desoer-Gamma).

Thomas Moor.