À l'écart du noyau du village, du château et du cimetière américain, dans un lotissement banal, mais aéré, l'église est face à l'avenue de la Vecquée, sur un terrain dégagé où ses formes modestes et dépouillées explicitent le programme en trois volumes distincts, chacun sous une toiture à versant unique et structure acier, entre pignons trapézoïdaux, le tout autour d'un espace polyvalent avec feu ouvert, sous une toiture horizontale propice aux entrées de lumière dans le haut des volumes adjacents (nef et étage sur les services).
Plus compacte que l'église Saint-Paul de Waterloo qui la préfigure (1968), avec des masses de briques peintes en blanc et une couverture en asbeste-ciment anthracite, il s'agit ici d'un exercice de style sur le thème de la « maison-église » (à l'échelle du voisinage, sans clocher), l'ambiance intérieure étant réchauffée par le sol en céramique et les plafonds en bois. Un raffinement tient au très bel escalier en béton de l'entrée et au traitement des percements comme signes plastiques, dont l'oculus entier ou subdivisé, cher à Jean Cosse. En 1962, l'architecte avait conçu la maison Lambert (rue de la Chevauchée, 7).
Raymond Balau
Sources |
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Frédéric Debuyst, «Église à Neuville-en-Condroz» dans Art d'église, n° 151, 1970, p.48 |
Frédéric Debuyst, Jean Cosse, des maisons pour vivre, p.101 ; 108-111 |