Par sa volumétrie irrégulière, cette petite maison mitoyenne unifamiliale aux allures de paquebot se démarque de ses voisines en s'opposant à leur alignement. Tandis que le rez-de-chaussée s'inscrit dans l'alignement, les deux étages supérieurs s'en détachent par la présence de deux bow-windows successifs. Depelsenaire marque la distinction entre le rez-de-chaussée et les étages en utilisant deux types de parement : des briques brunes pour le rez-de-chaussée et des briques jaunes vernissées pour les étages. Des céramiques noires encadrent les fenêtres, et soulignent le jeu de formes géométriques de la façade qui rappelle l'École d'Amsterdam. Les baies d'angles convexes, le garde-corps tubulaire et la toiture plate témoignent de la deuxième période de l'architecte Depelsenaire, celle d'un modernisme naissant.
Thibault Wéry
| Sources |
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| Geneviève Laurent, «L'architecture de Marcel Depelsenaire à Charleroi entre 1920 et 1940» dans Documents et Rapports de la Société royale d'archéologie, d'histoire et de paléontologie de Charleroi, n° LXII, 1993-1996, p.105-165. |
| Dictionnaire de l'architecture en Belgique de 1830 à nos jours, Anvers : Fonds Mercator, 2003, p.259-260. |