Ce projet peut être qualifié d'Art total, l'intention décorative se révélant tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du bâtiment. Depelsenaire anime la façade composée de briques rouges de son répertoire bestiaire ornemental qu'il développe sur les meneaux et les piédroits de la porte d'entrée. Mais son apport s'apprécie surtout dans la décoration intérieure de l'habitation. Des meubles à la composition des vitraux, les espaces intérieurs dessinés avec un souci du détail sont conçus comme de véritables décors figuratifs valorisant le travail d'orfèvre des artisans. L'ensemble témoigne d'un Art déco « organique » propre à l'architecte et reflète le statut aisé du commanditaire. Cette attention minutieuse se poursuit dans l'agencement du jardin, pensé comme le prolongement des espaces intérieurs.
Thibault Wéry
| Sources |
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| Maurice Culot, Charleroi : de l'art nouveau à l'art déco, Bruxelles : AAM, 2002, p.23 |
| Geneviève Laurent, «L'architecture de Marcel Depelsenaire à Charleroi entre 1920 et 1940» dans Documents et Rapports de la Société royale d'archéologie, d'histoire et de paléontologie de Charleroi, n° LXII, 1993-1996, p.105-165. |
| Dictionnaire de larchitecture en Belgique, Anvers : Fonds Mercator, 2003, p.259 |