Contemporaine de la maison Bertinchamps, des mêmes architectes, cette réalisation modeste se trouve rue de la Montagne, accueillant alors des commerces de luxe. Cette architecture est marquée par l'emploi de la brique et de la pierre de taille traditionnelles. La façade est composée de quatre niveaux et de deux travées, d'un pignon en carène brisée renforcé par un mur en béton. Celui-ci est masqué par un essentage qui évoque une toiture mansardée. La pierre est utilisée ponctuellement à des fins ornementales. Le béton, nouveau matériau dont les qualités structurelles commencent à être appréciées, est utilisé pour stabiliser des zones délicates. Mais il semble impensable ici de le laisser apparent. À l'origine, le commerce est habillé de placages de marbre, l'aisance des commanditaires permettant la mise en place de matériaux coûteux. Les vitrines sont incurvées vers l'entrée et ornées de vitraux. Autrefois, une cour intérieure permettait l'apport d'un éclairage satisfaisant aux pièces situées à l'arrière. Les trois étages sont occupés par des appartements aux plans identiques.
Le Maire, Judith
| Sources |
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| Alix Ter Assatouroff & Renaud Dumont de Chassart, Depelsenaire - Leborgne - André, de l'altération des modèles, Bruxelles, ENSAAV, Architecture, 1977 |
| Geneviève Laurent, «L'architecture de Marcel Depelsenaire à Charleroi entre 1920 et 1940» dans Documents et Rapports de la Société royale d'archéologie, d'histoire et de paléontologie de Charleroi, n° LXII, 1993-1996, p.105-165. |
| Le patrimoine moderne et contemporain de Wallonie de 1792 à 1958, Namur, 1999, p.111-113. |