Nicolas Simon conçoit l'habitation après un stage chez E.G.A.U. (attelé à la réalisation de la Cité de Droixhe) et des études « durant lesquelles, écrira-t-il, les images et les œuvres de Le Corbusier me quittaient rarement » : la façade emprunte ses proportions au Modulor – grille de mesures constructives, calculée au départ de la taille humaine – et titre du livre éponyme, dont la publication coïncide avec l'obtention de son diplôme (1956).
À l'entrée, le motif de coquillage sculpté (Dolium perdrix) réfère au nombre d'or dans les écrits de Matila Ghyka. Les pièces de vie sont logées au premier étage, pour rattraper la dénivellation du terrain. La cuisine est en contact avec le jardin (soleil couchant) et le salon, avec la rue (soleil levant), doté d'une terrasse et protégé de la surchauffe par un claustra en béton armé. Son dessin – comme celui du brise-lumière du rez-de-chaussée, des balcons et garde-corps métalliques – évoque le vocabulaire des œuvres de Le Corbusier, en particulier des années 1920. Le deuxième étage abrite les trois chambres et la salle de bains. Construite en blocs de béton cimenté, sous toiture bois, la maison était dotée à l'origine de fins châssis asymétriques en méranti.
Maîtrisée, l'écriture est remarquablement déclinée dans deux autres maisons mitoyennes à proximité, rue Baille Colleye (1956, transformées).
Thomas Moor
| Sources |
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| «Maison Vandeberg» dans A+, n° 98, janvier, 1988, p.84 |