Construite lors de sa première année d'association avec Henri Stenne, la maison Gilissen marque le début de la reconnaissance de Fettweis dans les sphères modernistes et reçoit le premier prix du concours Van de Ven en 1956. L'articulation de ses volumes est clairement visible. Partagés en deux, les espaces de jour et de nuit sont reliés par le hall d'entrée. L'aile du séjour se tourne pour s'orienter vers le sud-ouest et le paysage, et les toitures s'inclinent légèrement pour s'ouvrir vers l'extérieur et faire pénétrer un maximum de lumière. " Cette forme de plan en Z s'exprime très solidement dans les élévations et le volume s'intègre très bien dans un paysage de plaine vallonnée. " L'entrée, située en fin de promenade, est dissimulée par un des deux volumes. La brique blanchie des façades se marie à des murs de moellons de grès. en outre, " [u]ne polychromie, dans les bleus et jaunes, donne une note de lumière à certains pleins de béton brut ". Les espaces de vie sont définis par des éléments séparatifs : un mur, entre la cuisine et la salle à manger et, entre celle-ci et le salon, le feu ouvert. Une courbe atténue l'angle du mur du salon et crée un effet de mouvement conduisant l'espace vers le jardin. Le couloir accédant aux chambres est sombre, une seule ouverture permet à la lumière de pénétrer et d'offrir une vue sur la végétation extérieure.
Émilie Hugo
| Sources |
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| Fonds Émile-José Fettweis, GAR-Archives d'architecture (ULiège), Liège |
| Roger Thirion, «Le prix Van de Ven» dans A+, n° 17, 1956, p.718 |
| E. Hugo, " Quelques réalisations " dans Béguin, A. (dir.), Émile-José Fettweis architecte, Archidoc04, Liège, GAR-ESAVL, 2019, p.32-33. |