À l'abri de la circulation et nichée au cœur d'un parc verdoyant dans la cité sociale du Bois-Brûlé, cette école maternelle constitue l'une des premières réalisations de Saintenois. Élève de Victor Bourgeois, l'architecte développe un plan d'une grande logique pensé pour faciliter le déplacement des enfants. De plain-pied, l'ensemble se compose de deux volumes reliés par une galerie équipée de vestiaires et de banquettes. Le bâtiment principal accueille une salle de jeux placée entre deux classes disposant chacune de w-c et d'un petit « coin de vie » avec réchaud et point d'eau destiné aux activités de bricolage. Le second volume abrite le restaurant et la cuisine. L'architecte développe un langage qui s'inscrit dans un modernisme sentimental : parement en briques peint en blanc, auvents en porte-à-faux, châssis en afzelia, stores vénitiens bleu clair À cette recherche plastique d'une grande cohérence, Saintenois associe des interventions du sculpteur André Huet. Ces œuvres, à vocation ludique, figurent des animaux imaginaires qui peuvent être escaladés ou servent de fontaines pour se désaltérer, induisant ainsi un rapport très étroit entre les enfants et l'art. Fermés en 2012 par manque d'inscriptions, les locaux sont aujourd'hui occupés par une école de cirque.
Sébastien Charlier
Sources |
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Michel Mouligneau, Saintenois ou l'architecture agissante, 1977 |
Jean-Luc Wauthier, Jean-Pierre Saintenois, architecte, Nivelles : Éditions de la Francité, 1983 |
«École-jardin du Bois-Brûlé, à Ghlin» dans La Maison, n° 12, décembre, 1962, p.386-388 |