Maison Dermine
Jalon XX

Habitation unifamiliale

1920 1920 1920
Réalisé

La façade de la maison Dermine illustre les influences art déco à travers de nombreux motifs animaux et végétaux. Elle est dynamisée grâce à un jeu de travées irrégulières et de fenêtres de tailles différentes. Un soubassement de pierre de taille laisse place à une horizontalité marquée par l'alternance de pierre et de briques rouges. La porte d'entrée est dans un renfoncement, en opposition à la loggia angulaire qui la surplombe et repose sur une console dans laquelle est sculptée la chouette. D'autres éléments en pierre viennent ponctuer la façade de briques, comme un petit dragon. La corniche du deuxième étage est interrompue par une travée maîtresse. À l'intérieur, outre le bureau de l'avocat M. Dermine, et des locaux de service, se trouvent, au bel-étage, les pièces de réception et, aux étages supérieurs, les chambres, une salle de bains et les combles. Une porte de garage a été ajoutée dans les années 1980. À côté, la maison personnelle de l'architecte (n° 40), édifiée en 1923, révèle une composition maîtrisée, notamment grâce au bow-window central en béton imitant un appareil de pierre. La console sur laquelle il repose est ornée de formes mi-végétales, mi-animales, et est surmontée d'une petite toiture d'ardoises donnant encore plus d'ampleur à cette partie maîtresse de la façade. au rez-de-chaussée, deux travées principales laissent place à la porte d'entrée et à la porte de garage, chacune terminée par un arc reposant sur des pilastres de pierre. Le deuxième étage, qui retrouve les mêmes travées, se termine par une frise denticulée sous la corniche. Elle abrite le bureau du fils de l'architecte, Jacques Depelsenaire, ainsi que de son petit-fils, Dany. En plus d'être en position centrale sur la façade, cette fonction principale de la maison est magnifiée par un système d'entrée doté d'un dégagement, d'un vestibule et, enfin, d'un hall monumental dans lequel un large escalier mène la clientèle à l'étage.

Irene Lund, Justine Finet

Sources
Geneviève Laurent & L.-F. Genicot, L'oeuvre architecturale de Marcel Depelsenaire à Charleroi, UCL, archéologie et histoire de l'art, 1996
Institut français d’architecture, Charleroi, la ville-haute, Paris, Norma, 1998