Cet immeuble d'angle, situé dans une rue commerçante du centre-ville, présente une silhouette tout à fait particulière, inspirée directement de l'école d'Amsterdam, où Marcel Depelsenaire a puisé ses influences dans le style expressionniste. L'angle du bâtiment est plat et traité avec un jeu de briques en boutisse, et une bande verticale de briques saillantes souligne le bâtiment dans sa hauteur. Cette verticalité est également marquée par le jeu de volumes des loggias des appartements qui se déclinent en une succession de vagues ondulantes. Chaque façade est pourvue de trois travées régulières. L'ensemble est en briques foncées et différents éléments de béton blanc encadrent, notamment, les fenêtres des appartements. Une bande horizontale vient également souligner les vagues sous le premier étage et une corniche interrompue à l'angle surplombe l'ensemble, posée sur des consoles géométriques. Ce dernier niveau vient achever la construction avec un toit plat. Le rez-de-chaussée est occupé par deux commerces indépendants dont l'une des entrées se situe dans l'angle du bâtiment. Cet étage ainsi que le dernier ne suivent pas les courbes des autres niveaux, occupés par des appartements profitant de la lumière de la cour intérieure.
Justine Finet et Irène Lund
| Sources |
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| Geneviève Laurent & L.-F. Genicot, L'oeuvre architecturale de Marcel Depelsenaire à Charleroi, UCL, archéologie et histoire de l'art, 1996 |
| Alain Dauchot & Jean-Alexandre Pouleur & Anne-Catherine Bioul, Charleroi, ville d'architectures : du temps des forteresses aux années folles, 1666-1940, Charleroi, Espace Environnement, 1992 |