Repère visuel face à la gare du Sud, la tour (56 m) profite d'une implantation stratégique. Elle comporte quinze plateaux dont treize normalisés, sur lesquels s'agence, à chaque niveau, un ensemble articulé de quatre logements, chacun possédant entre une et quatre chambres. Les niveaux commerciaux du rez-de-chaussée et de l'entresol sont entièrement vitrés, marquant ainsi la séparation entre les parties publiques et privées de l'édifice, tout en allégeant le soubassement et dégageant la perspective au niveau de la rue. L'entrée discrète et le noyau du bâtiment sont désaxés par rapport à la place, permettant ainsi de libérer le volume des commerces. En ce qui concerne le traitement des étages supérieurs, le mur-rideau fait place à des éléments en béton architectonique plus affirmés, conférant à l'ensemble un caractère architectural plus prononcé. Ces composants préfabriqués sont à l'origine du jeu de reliefs dynamiques accentué par la présence des balcons d'angle. Ce parti esthétique offre une meilleure lecture de la cohésion des espaces intérieurs. La tour fait l'objet d'une construction innovante, et un soin particulier est accordé à l'isolation tant thermique qu'acoustique. Sur la base d'un modèle suédois, un dispositif de chauffage électrique combiné à un système réglable de filtration et de renouvellement de l'air est intégré aux seuils de certains châssis.
Clara Cahez
| Sources |
|---|
| Archives Jean Yernaux |