Comme beaucoup d'autres villes situées à proximité du fleuve, Bléharies a connu divers sinistres lors de la bataille de l'Escaut. Les bombardements ont touché une centaine d'habitations, mais aussi la gare, le pont et l'église (dont le clocher et une partie de la nef sont anéantis). Appuyé par le Haut-Commissariat royal aux régions sinistrées, l'architecte provincial Géo Bariseau soumet un projet d'urbanisation visant à reconstruire l'ensemble de son centre. En septembre 1919, les autorités communales confient le projet à Henry Lacoste, familier des villes anciennes et des monuments historiques de par ses activités de fouille en Grèce et son implication à la Commission Dhuicque durant les combats. L'idée du bourgmestre Casimir Wilbaux est alors de faire de Bléharies une « porte d'entrée » au sein d'un Hainaut en plein relèvement. Le roi Albert lui-même approuve les plans lors d'une tournée des régions sinistrées en 1920. Un changement politique aura malheureusement raison de ces ambitions. Seule une partie du projet est réalisée : le dégagement de la place, la restauration de la maison communale et, ouvrage majeur, l'église Saint-Aybert.
(voir : Place et maison communale ; Église Saint-Aybert)
Charlotte Lheureux
Sources |
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Éric Hennaut & Liliane Liesens, Henry Lacoste architecte 1885-1968, Bruxelles, AAM, 2008, p.202-203. |
Henri Delerive, L’église de Bléharies, son histoire et sa construction, Bléharies, Henri Delerive, 1988 |
T. Bondroit, «L’architecte Henry Lacoste» dans Savoir et Beauté, 1925, p.8-10. |