Pierre Farla

Ixelles, 1936

D'origine belgo-hollandaise, Pierre Farla connaît une enfance marquée par la guerre et les déménagements successifs entre ces deux pays. 

À la fin des hostilités, il rencontre le peintre Louis De Swart qui l'initie au monde de l'art. Il entreprend des études de décoration avant d'entamer des études d'architecture d'abord à l'institut Saint-Luc à Tournai, puis à l'école de La Cambre à Bruxelles (1960-1962) où il fut l'un des derniers étudiants de l'architecte moderniste Victor Bourgeois. 

En 1964, il obtient son diplôme d'urbaniste. Jeune diplômé, il travaille de 1965 à 1967 à l'Intercommunale de développement économique et d'aménagement du territoire (IDEA). En 1967, il participe au Congrès international d'architecture qui se tient à Jérusalem. 

En 1968, il crée son bureau d'architecture et devient l'un des membres fondateurs de la Jeune Chambre économique de Mons. Il entreprend de nombreuses missions économiques, de prospection ou d'information pour le compte du Gouvernement provincial ou le ministère de l'Éducation, au Maroc, aux USA, au Canada et particulièrement en Algérie où il développe des projets. De 1970 à la fin des années 1970, il s'associe aux architectes montois André Godart et Odon Dupire pour créer le « Groupe d'architectes DFG » à qui l'on doit plusieurs projets de requalification du centre-ville de Mons : urbanisme du quartier de Messines, Banque Bruxelles Lambert au Blanc Lévrier, « Cité universitaire du Parc », etc. 

En 1977, il fonde l'Atelier d'architecture et d'urbanisme Pierre Farla ainsi qu'un bureau de liaison à Alger et Tamanrasset. Il est l'auteur de nombreuses réalisations en Belgique et à l'étranger : l'ensemble des logements du quartier de Messines, l'hôpital Ambroise Paré à Mons, l'École européenne à Uccle, le ministère de la Région wallonne à Jambes ou le centre culturel et sportif de Tamanrasset (Algérie), où il s'illustre également dans de grandes réalisations urbaines comme la rénovation du quartier Tahaggart. Pierre Farla est fortement mobilisé au sein d'associations locales telles que la Communauté économique pour la promotion de Mons et « Sauvegarde et Avenir de Mons ». 

De 1982 à 1984, il enseigne à La Cambre, à Bruxelles. En 2001, il devient président de la Société centrale d'architecture de Belgique (SCAB) avec, pour objectif, la revalorisation du rôle de l'architecte dans la fabrication de la ville. Inspiré à ses débuts du modernisme et des préceptes d'Henry Van de Velde, son engagement architectural tente de relier le présent au passé avec une architecture résolument contextuelle. 

Dominique Gluck