Philippe-Alphonse Vancraenenbroeck

Fils d’un entrepreneur en bâtiment, Philippe-Alphonse Vancraenenbroeck, souvent désigné par son deuxième prénom, étudie l’architecture à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles. 

Dans les années 1920, il quitte la Flandre pour s’installer à Dour en tant qu’architecte-entrepreneur, où il se voit confier une série de chantiers significatifs, bâtiments ou logements publics. 

En 1928-1929, à l’initiative de la société coopérative « Les Socialistes réunis », il réalise, dans un style Art déco, la Maison du Peuple de Dour. Celle-ci joue un rôle clé dans l’émancipation des populations ouvrières de la ville jusqu’à sa fermeture dans les années 1970. 

La décennie suivante, il réalise les aménagements intérieurs et la terrasse du Belvédère en style anglo-normand, bâtiment d’un ancien charbonnage racheté en 1903 par les brasseurs René et Georges Cavenaile, pour être, en 1910, transformé en hôtel par l’architecte Léon Parys. Reconverti en grand centre de loisirs, Philippe-Alphonse Vancraenenbroeck y creuse, en 1936, l’une des premières piscines récréatives de la région, contribuant au rayonnement du site jusqu’à la fin des années 1980. Ces deux réalisations sont considérées par les habitants, aujourd’hui encore, parmi les plus importantes de la commune, et font l’objet de restaurations ou de transformations par son petit-fils Pierre Vancraenenbroeck. 

Après des études d’architecture à l’Académie des Beaux-Arts de Mons et à l’École d’architecture La Cambre à Bruxelles, son fils Alphonse Vancraenenbroeck s’inscrit dans un courant moderniste plus radical

Il réalise différentes transformations dans lesquelles il intègre des œuvres d’art en céramique de Dour, notamment pour le mécène Émile Cavenaile. Il construit plusieurs villas dont se distingue la villa Gérard, par la pureté des lignes, le plan et les finitions soignées. Alphonse Vancraenenbroeck est également l’auteur des aménagements des maisons communales de Boussu et de Dour.

Damien Darcis.