Henri Montois

Tournai, 1920 - 2009

Fils du sculpteur tournaisien Charles Montois, Henri Montois passe son enfance dans les murs de l'institut Saint-Luc, où enseigne son père. Il y obtient un diplôme d'architecte en 1943 et rejoint Bruxelles pour travailler auprès de Jean-Jules Eggericx, puis d'Yvan Blomme. 

Après une série de voyages consacrés à la découverte de l'architecture de Perret et de Le Corbusier, il s'associe à Robert Courtois dès 1947. Surtout productif en termes de concours, le duo réalise quelques maisons individuelles à l'esthétique sobre – dont deux à proximité de la Grand-Place de Tournai. 

Le pavillon des Transports qu'il dessine pour l'Expo 58, lauréat du prix Reynolds de l'American Institute of Architecture pour « la contribution exceptionnelle relative à l'utilisation esthétique et structurelle de l'aluminium », lance la carrière solo des deux architectes. 

Henri Montois poursuit en son nom propre jusqu'en 1959, avant de fonder le bureau d'architecture Henri Montois en 1980, devenu Montois Partners Architects en 1995, signe de sa vocation internationale. Le bureau se spécialise très vite dans les grands ensembles, probablement influencé par un voyage de l'architecte aux États-Unis. Il produit alors des tours à la chaîne, symbole, selon lui, de l'évolution de la société autour des progrès technologiques. On note, entre autres, à Bruxelles le Botanic Building (1965) – une des premières tours à murs-rideaux de Belgique, le Centre de recherche Solvay (1966), l'hôtel Hilton (1967) – l'une des premières tours du centre-ville, l'immeuble Louise/Claus (1974) et la Blue Tower (1976). Henry Montois ne réalisera qu'un unique projet de grande envergure dans sa ville natale : l'usine des 3 Suisses (1957), pour laquelle il crée une ligne de mobilier. Adepte de la simplicité et de la standardisation, Henri Montois reste un représentant majeur du fonctionnalisme et du modernisme en Belgique. 

Charlotte Lheureux