Claude Stampe
La Louvière, 1934
Claude Stampe termine ses études à l'institut Saint-Luc à Bruxelles avant d'entrer comme stagiaire au bureau des architectes André Jacqmain et Jules Wabbes.
C'est avec le premier qu'il affine son approche architecturale, nourrie de sa connaissance des œuvres de Le Corbusier dont il adopte le Modulor.
Le second l'initie à la création de mobilier d'un design rigoureux. En 1960, il crée un bureau à Charleroi avec Jean-Pierre Gouthière. De suite, il remporte trois concours dont l'un seulement trouvera son aboutissement ; il s'agit de la construction du monastère Saint-Remacle à Wavreumont-Stavelot en 1962.
Sensible à toutes les formes de l'art et ami des artistes, il construit pour eux des maisons-ateliers : celle du sculpteur Christian Leroy près de Binche, de la peintre Christiane Loriaux à Montigny-le-Tilleul et du potier Marc Feuillien à Rèves. La connivence avec le maître d'ouvrage est pour lui indispensable, alors qu'il peut très bien s'accommoder de terrains ingrats et de budgets limités.
En parallèle et par la suite, il conçoit, en solitaire ou en collaboration, plusieurs immeubles d'appartements dans la région de Charleroi et à la côte belge, des bâtiments industriels et scolaires et de nombreuses habitations dont la sienne. Il s'investit aussi dans un projet novateur d'habitat groupé autour d'une église, à Loverval, mais ce dernier n'aboutira pas.
Non content de créer et de construire dans le respect et la valorisation du paysage environnant, il consacre beaucoup d'énergie, par le biais d'associations diverses comme la Commission royale des monuments, sites et fouilles dont il est membre correspondant, Charleroi Plus, Charleroi-Environnement, les Amis des forêts et des sites du Pays de Charleroi, à la défense et la préservation des sites naturels remarquables.
Durant ces trente dernières années, il édifie dans le cadre urbain de l'agglomération de Charleroi, auquel il cherche de même à s'intégrer, maisons privées et importants programmes scolaires.
Annique Vandael