Ferme-école provinciale (auj. Résidence Bella Vita)
Jalon XX
Immeuble à appartements Ecoles primaires
1926 -
1926 -
1912 - 1926
1912 - 1926
1912 - 1926
2012 - 2016
2012 - 2016
2012 - 2016
2012 - 2016
En 1910, sous l’impulsion du pédagogue Ovide Decroly, du docteur Jean Demoor et du député permanent Charles Gheude, on organise un concours pour construire une ferme-école destinée aux jeunes enfants qui présentent des handicaps mentaux légers et qui ne peuvent pas suivre l’enseignement primaire normal devenu obligatoire. La commune de Waterloo est choisie pour son environnement favorable qui permet un contact avec la nature et une formation aux métiers de la campagne. L’ensemble s’inspire des principes des cités-jardins et présente un alignement de bâtiments rectangulaires développés sur un axe diagonal par rapport au terrain pour s’adapter à la meilleure orientation. L’axe se matérialise par un long couloir qui crée un espace partagé et une circulation fluide entre les différentes fonctions, tout en favorisant la vie en commun et le lien direct avec une nature très présente. Du plan initial, on ne réalisera que les volumes plus au sud considérés suffisants pour organiser l’établissement. L’ensemble comprend une conciergerie, un pavillon pour l’accueil et l’administration, une cuisine et son réfectoire, quatre pavillons répartis sur un couloir central, un lazaret, une infirmerie, une maison directoriale, une buanderie, la ferme avec corps de logis et un gymnase. Le langage architectural, d’inspiration anglo-normande, s’exprime par des volumes en briques rouges et blanchies sous des hautes bâtières débordantes d’ardoises à croupe. Les compositions des toitures sont élaborées, tout comme certains détails qui montrent un rationalisme constructif et une recherche de modernité dans les solutions de mise en œuvre. Certaines façades présentent des lucarnes-pignons de pans de bois hourdés de briques ou des colonnes en briques arrondies, béton armé lavé et ciment de béton formant des galeries. Les travaux sont arrêtés à cause de la guerre et ne reprennent qu’en 1919 pour n’être achevés qu’en 1926 par d’autres architectes. En 1965, le site devient l’Institut médico-pédagogique et, en 1978, l’École provinciale des métiers. Un siècle après sa création, le domaine est racheté par des promoteurs immobiliers pour y installer un « village intergénérationnel ». Opération d’envergure avec 40 000 m² de constructions nouvelles à coté de l’ancienne école restaurée pour y accueillir surtout du logement.
Maurizio Cohen
Sources |
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Jacinthe Gigou, Théo Clément, architecte et éditeur (1884-1937), Tours, Université de Tours, 2007. |
L. Gerke, «Waterloo. L’institut médico-pédagogique» dans Le patrimoine moderne et contemporain de Wallonie, Namur, DGATLP, 1999, p.81-84. |
Éric Hennaut & Liliane Liesens, «Ferme-école à Waterloo, 1912-1926» dans Cités-Jardins. 1920-1940, Bruxelles, AAM, 1994 |