En 1979, Claude Strebelle construit sa maison personnelle à proximité du domaine universitaire du Sart-Tilman – dont il a coordonné le développement et où il était alors installé depuis 1960 – et de son lieu de travail, l'Atelier d'architecture du Sart-Tilman.
Cette habitation, parée de couleurs claires et occupant 236 m2, porte les marques de son concepteur : elle est le fruit d'un dialogue entre la ligne droite, qui souligne le toit et les angles de la maison, et une courbe omniprésente. Cette dernière, qui alterne sur le côté de l'édifice avec des gradins, tire son inspiration du feuillage protecteur d'un arbre. Le choix des larges baies vitrées permet à la lumière de pénétrer le bâtiment : cette luminosité, chère à l'architecte, animait déjà son projet de maison personnelle dans un réservoir d'eau, à Lubumbashi (République démocratique du Congo).
La structure de cette habitation témoigne également de la volonté de l'architecte de vivre sur un plan horizontal : le salon, la cuisine et la chambre sont construits sur un même niveau, auquel le visiteur accède par un escalier et un couloir étroit. Seules deux chambres et la pièce de travail se situent sur un plan différent des pièces principales. Ouverte sur l'extérieur, la maison existe avant tout par son intégration dans le paysage.
Entre pelouse et buis taillés, le jardin – imaginé par l'architecte paysagiste J. Wirtz – est conçu pour ouvrir le regard sur l'horizon.
Julie Delbouille
| Sources |
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| Michel Hubin, Claude Strebelle rêves et art de construire, Waterloo, Luc Pire, 2002 |