Au début des années 1930, sous l'impulsion du bourgmestre POB Joseph Merlot, la ville de Seraing se lance dans un important programme de modernisation des infrastructures publiques. En 1933, Pierre Rousch, architecte proche des milieux de gauche, est désigné pour réaliser un lycée pour jeunes filles.
Outre le bâtiment scolaire, le programme prévoit la construction d'un Palais de la justice de paix (démoli). Pour cette commande d'envergure, Rousch dispose d'un vaste terrain joignant les rues de l'Industrie, du Marais et Jean de Seraing. Le long de la rue de l'Industrie, il établit un long bâtiment de deux étages sur un plan en U autour de la cour de récréation. Outre les classes, le bâtiment dispose d'une salle de gymnastique et d'un grand réfectoire.
La composition des façades repose sur la ligne horizontale censée suggérer, selon la critique de l'époque, « l'idée de stabilité propre à donner au public une impression de confort, de durée, de sécurité ».
L'entrée principale est coiffée d'un auvent en béton surmonté d'une haute verrière qui éclaire le hall et la cage d'escalier. Dominées par de grandes baies vitrées, les façades du lycée sont caractéristiques des grands programmes d'infrastructures scolaires qui se développent dans la région dans les années 1930.
Sébastien Charlier
Sources |
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«Lycée de jeunes filles à Seraing» dans Bâtir, n° 59, Bruxelles, octobre, 1937, p.1418-1419. |
Willy Put, «Seraing ville nouvelle» dans Bâtir, n° 9, Bruxelles, août, 1933, p.336-337. |
«Progrès de la brique en Wallonie» dans Bâtir, n° 54, Bruxelles, mai, 1937, p.1213 |