Château du Val Saint-Lambert
Centre d'interprétation Palais et centres des congrès
1996 - 2007
1996 - 2007
1996 - 2007
1996 - 2007
Réalisé
La rénovation du site, occupé à partir de 1825 par une cristallerie dont la réputation sera mondiale, a été réalisée en plusieurs phases. La plus manifeste est la réhabilitation de la partie centrale de l'aile nord du château, composée de deux longs bâtiments entre lesquels s'élevait une abbatiale deux fois plus haute et quatre fois plus profonde que la transformation actuelle, démolie rapidement et remplacée par des hangars.
Au XIXe siècle, un corps de logis y est reconstruit. Dans ses proportions et motifs, sa façade est une imitation des ailes latérales. À cet endroit, l'intervention de Daniel Dethier et Jean Dehareng, lauréats du marché d'architecture en 1996, souligne l'axe de l'édifice disparu et affirme le statut pastiche du bâtiment, jouant sur l'ironie d'une imitation longtemps tenue pour authentique.
En façade avant, la matière s'oppose à la transparence, l'ornementation à la réduction. Le fronton est décapité et les châssis traditionnels en battée font place à des surfaces vitrées affleurantes et polychromes, qui sont l'œuvre de l'artiste J. Glibert. L'intérieur existant est phagocyté par un nouveau volume en bois exotique qui accueille les nouvelles salles de séminaire. Le parcours s'achève sous une toiture légère où l'espace, totalement libre, se prolonge dans la campagne sérésienne.
Non réalisé, le jardin d'Erik Dhont structure ce paysage en ressuscitant le plan de l'abbatiale disparue.
Marie-Cécile Guyaux
Sources |
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Inventaires#0 Architectures Wallonie-Bruxelles (2005-2010), Bruxelles, Cellule architecure de la Fédération Wallonie-Bruxelles, 2010, p.237 |
Pierre Henrion, «Le palais abbatial du Val Saint-Lambert» dans Arch & Life, n° N°83, juillet-août, 1999, p.31-32 |
Marie-Cécile Guyaux, «Passé inachevé» dans A+, n° 212, juin-juillet, 2008, p.68-72 |