Implantée en retrait de la voirie et derrière un muret en pierre et un rideau d'arbres, cette habitation est un exemple significatif d'une architecture qui se démarque des conventions locales, en rappelant l'influence de l'architecture internationale contemporaine d'avant-garde, notamment les Case Study Houses californiennes. Le bâtiment profite de la pente et de la végétation pour dissimuler son volume : un parallélépipède sur deux niveaux accueillant l'habitation à l'étage et le bureau et les espaces techniques au niveau inférieur. Une grande partie des façades est vitrée sous une toiture plate marquée par une corniche en béton continue qui accentue l'horizontalité et le rapport au sol. Les maçonneries de façades sont en briques peintes. Sur la façade nord, vers la rue, une poutre en acier peinte en blanc démarque les deux étages. Le volume est très ouvert vers le bois et le sud-est où une grande terrasse, accompagnée d'une pièce d'eau, permet de profiter de l'environnement extraordinaire de la colline de la Citadelle. Au centre du volume, un patio offre davantage de lumière à tout l'intérieur. Quelques années plus tard, l'architecte construira une autre maison sur le terrain adjacent où il déménagera pour garder ici son bureau. La réalisation fait l'objet d'une longue dispute avec les autorités communales à cause de l'utilisation d'une toiture plate interdite par les normes du quartier. Il s'agit donc d'une maison manifeste à une époque où les principes modernes essaient de s'installer hors des grands centres urbains.
(voir : Maison Mairy)
Maurizio Cohen
| Sources |
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| Namur, Wavre, Mardaga, 2011, p.359 |
| «Habitation à Namur» dans La Maison, n° 10, octobre, 1967, p.313-316 |