Résidences de l'Europe et du Roi-Soleil

Seule expression du modernisme tabula rasa au sein du tissu urbain tournaisien, ces barres de logements s'orientent de façon à privilégier tant les vues vers le « jardin de la Reine » que l'ensoleillement des différents espaces de vie. L'architecte Petit s'appuie sur les gabarits historiques de ce secteur industriel de Tournai pour faire entrer en ville, au bord du tissu médiéval du béguinage de la Madeleine, une architecture de rupture. Le dessin des balcons ouverts sur le parc contraste avec la sobriété des façades arrière situées côté vieille ville. La relation d'échelle entre les arbres du parc et les bâtiments s'harmonise avec l'entrée de la ville de Tournai depuis l'avenue de Maire. Le socle du bâtiment appuie la topographie ambiante proposée par les anciennes fortifications de la ville et le pont des Trous, tandis que les rythmes horizontaux de la façade dialoguent, avec justesse, avec la verticalité des arbres majestueux de l'espace végétal. Les appartements traversants s'organisent autour d'un noyau vertical central, disposant les espaces de vie en vues directes vers le parc et les espaces de nuit du côté de la ville. L'opération prévoyait également le développement d'un centre commercial à l'entrée ouest de la ville, lequel n'a jamais vu le jour.