Accueillant la Maison culturelle de Quaregnon depuis 1991, cette habitation bourgeoise est l'une des œuvres principales de l'architecte Mathieu Pigeolet. Demeure du brasseur Ansar, elle se rattache typiquement, dans sa conception et l'utilisation des matériaux, à l'Art déco, dont l'Exposition internationale des Arts décoratifs de 1925 à Paris marque l'apogée. Ce mouvement architectural tend vers le modernisme – caractérisé par la sobriété, la fonctionnalité et la rationalité de ses compositions – sans toutefois négliger l'élément décoratif, dans une approche stylisée des formes, tant en plan qu'en élévation, et ce, jusque dans les moindres détails. Implantée en ordre ouvert, en retrait d'une voirie importante, la maison est construite sur la base d'un plan libre, qui génère des volumes simples à toiture plate, au dessin essentiellement géométrique et maîtrisé. La sobriété des éléments décoratifs est marquée par le travail des décrochements en façades, la mise en valeur de la brique dans un jeu de reliefs, le béton pour les linteaux, les saillies des fenêtres d'angle et la toiture-terrasse. À l'intérieur et à l'extérieur, la courbe matérialise la circulation verticale. Les menuiseries (portes et fenêtres), lambris, revêtements de sol et les luminaires muraux sont d'origine.
Pascale Petit
Sources |
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Paul Delaisse, Approche dun inventaire de l'architecture civile de la région de Mons pour la période 1925-1935, p.14-25. |
M.-H. Paternoote, «À Quaregnon, la maison Masse, enfin sauvée et livrée à la culture» dans Le Soir, 2 août, 1991, p.20 |
Jurbise, Lens, Quaregnon et Saint-Ghislain, Wavre, 2007, p.165 ; 170. |