Quais des Salines

Faisant suite à la rénovation des quais Notre-Dame, l'aménagement des Salines pose une problématique légèrement plus complexe, compte tenu de l'absence de commerces et animations sur cette portion du fleuve. Comment faire vivre un lieu en l'absence de toute structure « attractive » ? La réponse apportée par ANMA est celle de « l'ultra-contextualité », soit la mise en valeur du génie du lieu au travers de ses qualités intrinsèques. Ici, ces qualités ne sont autres qu'une position entre le centre-ville et le fleuve, et plus précisément entre des maisons patriciennes du XIXe siècle et un vestige de l'époque médiévale (le pont des Trous). Partant, les architectes déploient trois bandes parallèlement au cours d'eau, chacune correspondant à un type de déplacement et identifiée par un matériau : le trafic automobile sur les pavés anciens, la promenade piétonne sur la pierre bleue, la pause contemplative sur le lattage de bois. La proposition présente un découpage traditionnel des espaces dédiés et une dissociation claire des aménagements, le dernier assumant son statut de « mobilier » par un aspect léger et une silhouette articulée. Aux extrêmes, deux places minérales commencent ou terminent la promenade. Toutes deux très simples, la première est agrémentée d'une aire de pique-nique réalisée dans l'association bois-acier et la seconde, réalisée par l'artiste Saulnier, remplace les trappes des anciennes salines par dix-huit « pages » d'inox ciselées.