Quais Arthur Rimbaud et « Placerelle »

Dans la continuité du réseau RAVeL, la création d'une passerelle sur la Sambre et le réaménagement du quai Rimbaud ont été réalisés dans le but de favoriser les mobilités douces le long du cours d'eau, là où le trafic automobile est maintenant limité. Dans cet espace dégagé à la frontière du centre-ville, les architectes ont voulu mettre en scène la présence de l'eau par le creusement, dans la rive, de larges rampes d'escalier qui donnent accès à un nouveau chemin de halage. Ce dernier, fait d'une structure légère recouverte d'un ponton en bois ajouré, permet d'accentuer la sensation chez l'usager d'être suspendu au-dessus de l'eau. L'ambition était également d'aménager le quai tel un parc et, par des revêtements de sol et l'implantation libre d'arbres, d'évoquer des paysages naturels. La passerelle avait tout d'abord été prévue pour relier le Quai 10 au hangar du Tri postal qui devait être réaménagé. Ce dernier projet ayant été abandonné, les architectes ont conçu un espace public unique : une place urbaine suspendue au-dessus de l'eau, une « placerelle ». Si l'ouvrage s'appuie, du côté de la rive gauche, sur un escalier massif qui la protège de toute circulation, il vient simplement s'accoler à l'autre quai, préservant ainsi, dans un souci de cohérence, toute la largeur du chemin piéton de ce côté.