Ponts de l'Escaut (partie rurale)

Ponts et passerelles

1945 1945
Réalisé

De Bléharies à Escanaffles, l'Escaut est traversé par vingt-trois ponts et passerelles piétonnes. Tous datent d'après la Seconde Guerre mondiale, leurs prédécesseurs ayant été détruits en 1940. Seize d'entre eux se situent hors de l'agglomération tournaisienne (8 en amont et 8 en aval). Ils sont le plus souvent de type bow-string, typologie déterminée pour faciliter le trafic fluvial. Dans ce type de structure, le positionnement supérieur des arcs permet effectivement de limiter l'épaisseur du tablier, ainsi que la hauteur et la longueur des rampes d'accès. Les ponts bow-string de l'Escaut sont constitués de deux arcs parallèles, laissant passer la route entre eux. Parmi les dix ponts routiers, neuf sont en béton armé et deux en acier (Warcoing et Escanaffles). à l'exception de celui de Bléharies, ces ponts ont une portée d'environ 60 m, longueur nécessaire pour ponter le canal et les chemins de halage. Quatre d'entre eux méritent une attention particulière : ceux de Bléharies, d'Antoing, de Kain et de Pecq. D'une portée de 39,6 m, le pont de Bléharies a été mis en service en 1950. Cette ancienneté se remarque à ses appuis en métal (les appuis récents sont en néoprène fretté). Dans ce pont, le contreventement en résille confère à l'ouvrage une belle qualité esthétique. Construit de 1993 à 1995, le viaduc d'Antoing possède sept travées et une longueur totale de 438 m. La travée bow-string qui ponte l'Escaut présente une portée de 120 m. Cette travée est en acier : les arcs sont constitués de caissons soudés, et les poutres de rive, également métalliques, sont enrobées de béton pour assurer une continuité visuelle avec les travées d'approche en béton précontraint. Les ponts de Kain et de Pecq constituent les deux premiers ponts bow-string en aval de Tournai. D'une portée de 60 m, ils sont identiques et ont été mis en service en 1960 et 1961. Un travail de forme au niveau des culées les dote d'une certaine esthétique, représentative des années 1960.

Michel Provost