Après ceux de Lixhe (1984) et de Lanaye (1985), mais avant ceux de Wandre (1989) ou du Val Benoît (2000), le pont de Ben-Ahin témoigne des recherches et développements effectués par les ingénieurs du bureau Greisch sur le thème des ponts haubanés. Il comprend un pylône central unique relié à un tablier en béton précontraint par des câbles métalliques. Sa construction a représenté une véritable prouesse, puisque, pour gagner du temps, le tablier a été construit sur un cintre le long de la berge, en même temps que le pylône aux jambes retroussées vers le dispositif de glissement (une couronne en béton recouverte d'une tôle en acier inoxydable). Après installation et mise en tension des 40 haubans, l'ensemble a subi une rotation de 70° autour d'un pivot central correspondant à l'axe du pylône, pour être amené à sa position définitive enjambant la Meuse d'un côté et les voies ferrées de l'autre. L'opération, qui a duré plusieurs heures, constitue un record mondial : jamais un ouvrage aussi lourd (17 000T) et aussi long (296m) n'avait été mis en place par rotation. Les haubans sont reliés entre eux par de fins câbles appelés aiguilles, dont le rôle est d'éviter leur mise en vibration sous l'effet du vent. Le nom du pont commémore le Père Dominique Pire, fondateur des îles de Paix et Prix Nobel de la Paix (voir la notice consacrée à l'Université de Paix).
Sources |
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Bureau d'études Greisch (BEG), Pont de Ben-Ahin, ? |
Bureau d'études Greisch (BEG), Pont de Ben-Ahin Liège Belgique, 1987?, p.16 p. |
Ponts d'hier et d'aujourd'hui - Le pays hutois, Namur, 1999, pp.67-79 |
Pierre Loze, Les missions de l'ingénieur - Le bureau Greisch, Bruxelles, 2012 |
«Pont de Ben-Ahin» sur le site Site internet du bureau Greisch, en ligne http://www.greisch.com/projet/pont_de_ben_ahin-fr.html#, consulté le 29/07/2013 |
D. VANDEPITTE, «La signification sociale du génie civil et la contribution de Greisch à la construction des ponts» dans A+, n° 131, décembre-janvier, 1994-1995, p.28-57 |