Parc de la Reine Astrid

Fondée en 1092, l'abbaye Saint-Martin commence sa restauration en 1813 sur les plans de Bruno Renard, après que l'administration municipale s'y est installée. Le projet connaîtra plusieurs phases de transformation, dont deux principales : en 1819, l'architecte dépose un projet d'aménagement du parc communal, où l'on retrouve déjà la structure de l'hôtel de ville ; en 1857, un second plan donne au parc sa composition quasi actuelle, jardin à la française et esplanade en forme d'hippodrome. Celle-ci s'agrémente d'un kiosque de Simon Gahylle, déplacé en 1910 sur la place Crombez au profit d'un autre dessiné par Jules Wilbaux. Victor Horta lui-même intervient à plusieurs reprises dans le site : socle du monument Gallait (1890) ou bassins du parc (1905). Il contribue également à son expansion par la réalisation du musée des Beaux-Arts en 1928, prolongeant l'un des axes majeurs du plan d'ensemble. Peu après, Henry Lacoste réalise une maison pour le peintre et conservateur Louis Pion, à proximité immédiate du musée, menant une réflexion plus large sur la composition du site à travers l'histoire. Le 15 septembre 1936, l'ensemble formé par le parc et ses bâtiments est classé. Fortement touché par les bombardements de 1940, il sera rénové par des acteurs principaux de la reconstruction – James Allard pour le bâtiment d'administration (1965) et Paul Bonduelle pour l'hôtel de ville (1970). Aujourd'hui, la réhabilitation du musée des Beaux-Arts est l'occasion de ranimer ce lieu exceptionnel, dont le caractère introverti, bien que constitutif de son identité, entraîne la désertion. La proposition de XDGA, tout en affichant un grand respect de l'existant, ose l'érection d'un point haut au sein du site, comme un appel lancé vers la ville. (voir : Annexe de l'hôtel de ville ; Maison et atelier Pion ; Musée des Beaux-arts)