Parc de la Boverie

Après la création du canal de la Dérivation en 1853, la Ville de Liège décide de consacrer une partie des terres libérées à un parc public, l'autre partie, payante, au Jardin d'acclimatation (1865). Le parc de la Boverie devient un lieu de sports et de détente  : deux clubs d'aviron, un bassin de natation et un vélodrome, ces deux derniers disparaissant lors de l'installation de l'Exposition universelle de 1905. En revanche, plusieurs ouvrages construits pour la World's Fair sont restés en place : le majestueux pont de Fragnée enjambant la Meuse (Émile Jacquemin, coll. Paul Demany, 1901-1905), l'élégant pont Mativa, le Palais des BeauxArts, ainsi que le dessin paysager (Louis Van der Swaelmen). Le parc orné de sculptures variées du XXe siècle accueille l'Exposition internationale de 1930, dont persiste le bâtiment des Sports nautiques de la Meuse (Maurice Devignée). En 1937 est construite une volière géante (Jean Moutschen), légère et démontable, constituée de montants en tubes d'acier dont les entraits sont utilisés comme perchoirs. Dans le prolongement du Palais et depuis 1950, une roseraie dessinée dans l'esprit des jardins à la française contraste avec la partie nord du parc, aménagée à l'anglaise dès le XIXe siècle, où s'élève une petite colline artificielle et s'étire un étang bordé d'arbres. C'est dans la partie nord du parc que le Palais des Congrès est édifié à partir de 1958 et la Tour cybernétique de Nicolas Schöffer, haute de 52 m, la plus importante réalisée par l'artiste en Europe (1961, rénovation BE Greisch 2014-2015). Dans ce lieu de loisirs classé comme site en 1974, au cœur du futur axe cyclo-pédestre Guillemins-Médiacité, les édifices et ouvrages d'art, témoins de l'histoire de la ville, retracent les goûts artistiques au XXe siècle.(voir : Pont Mativa ; Centre international d'art et de culture (CIAC) ; Palais des Congrès)