Mutualité socialiste

Bureaux

1980 1980
Réalisé

Entre un quartier pavillonnaire et un zoning industriel la Mutualité socialiste se distingue par sa facture postmoderne. Le travail du plan reprend d'ailleurs les codes structuralistes, et plus particulièrement ceux de la fractale : un système formel se répète à différentes échelles pour prendre en charge tous les aspects du projet (de la mise en œuvre du matériau à l'implantation dans le tissu urbain). On observe ainsi cinq figures carrées identiques, chacune divisée en neuf figures carrées. Ce schéma hyper rigoureux sert de support à la disposition des éléments programmatiques (les cinq carrés renvoient aux fonctions principales : administration, consultation, cafétéria, technique ou archives) et structurels (les éléments porteurs se localisent à l'angle des plus petits carrés). Pour autant, cette rigueur est très vite dépassée par la volonté de développer une architecture adaptable et expansive, à l'image d'un organisme vivant. Il en va ainsi de certains accidents du dessin (soustractions, découpes et lignes courbes) et plus encore de la fluidité des circulations et de l'interconnexion des espaces. Basculée dans les trois dimensions, la construction confirme son ancrage dans la postmodernité par la combinaison d'influences classique et moderne. Sur le premier point, on relève le linéaire de poteaux ceinturant l'édifice (façon péristyle) ou sa position sur une esplanade surélevée (façon socle). Sur le second point, on relève la prédominance de l'horizontale (continuité du bandeau vitré périphérique et débord des dalles) ou d'autres choix esthétiques (plafonds alvéolaires et béton architectonique). L'esprit structuraliste se retrouve enfin jusqu'à l'aspect social du programme (ici, une mutualité), que partagent nombre des projets du mouvement (logements collectifs, maisons de repos, orphelinats, etc.).

Sources
Archives communales d'Ath