Musée de Folklore

Musées

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Réalisé

Le projet d'extension du musée de Folklore (Vie transfrontalière) est issu d'un marché de services d'architecture soutenu par la Cellule architecture de la Communauté française (aujourd'hui Fédération Wallonie-Bruxelles) en 2010. Ce concours entendait initialement répondre à une simple demande d'extension programmatique du musée existant pour un espace d'accueil et de nouveaux sanitaires. Il a abouti à la réalisation d'un nouveau bâtiment principal. Le musée évoque, au travers d'une collection d'objets et de documents riches et variés, la vie quotidienne, économique, sociale, ainsi que le patrimoine immatériel des habitants d'une région transfrontalière, principalement entre 1850 et 1950. Créé par Léon Maes en 1954 et d'abord hébergé dans le café du Centre, il sera ensuite déménagé, en 1978, dans une maison rue des Brasseurs, datant de la fin du XIXe siècle. Les solutions proposées lors du concours par l'équipe lauréate et par les autres candidats (Anorak, Baukunst, Herr/ Monniez et AIUD) ont élargi la réflexion en proposant de ne pas réaliser l'extension du musée attenante à celui-ci, mais bien de le déplacer, lui offrant plus d'autonomie et d'ampleur. Le bâtiment s'implante en cœur d'îlot et dans le prolongement de bâtiments industriels et artisanaux construits dans une venelle (dont les actuels bureaux du musée), en reprenant aussi leur morphologie. Ce faisant, il redéfinit deux espaces publics : d'une part, le parking dit « Roussel » en une interface d'entrée, vers la rue du Luxembourg et la rue de la Station, et, d'autre part, l'espace du jardin Lenoir. Le pavillon présent dans le jardin est reconverti en espace polyvalent. Le plan est composé d'une série de carrés qui sont autant de salles d'exposition dont la hauteur varie. Elles sont distribuées de plain-pied et parfois en relation directe avec l'extérieur. La structure est en béton et les toitures en charpente en bois. L'architecture propose un langage simple et calme qui permet une mise en valeur adaptée des collections ethnologiques du musée. Le revêtement extérieur est en briques et intègre, dans l'appareillage des murs, l'œuvre de l'artiste Simon Boudvin, composée de briques de récupération de huit autres bâtiments de l'entité mouscronnoise voués à la démolition et que V+ a mis en œuvre.

Sources
«Projects» sur le site V+, en ligne http://www.vplus.org/, consulté le 01/02/2020
Musée de Folklore, en ligne http://www.musee-mouscron.be/, consulté le 22/09/2017
Olivia Camus, «De l’industriel au paysager» dans A+, n° 248, juin, 2014, p.66-70
Pierre Chabard, «Documents on 5 Projects» dans V+