À l'orée du bois du Prince, légèrement en retrait et séparée de la route par deux murs d'enceinte nets, une maison blanche, toute en rondeur, se dresse. Loin des constructions traditionnelles, elle s'affranchit des compositions classiques et des formes les plus usitées ; ici, pas de toit à double pente en tuiles, de briques rouges, de petit balcon ou de cheminée. Cette maison unifamiliale se déploie en courbes dans une végétation abondante. Largement ouverte sur le bois et les champs environnants, elle dispose d'un panel d'ouvertures variées, allant du petit hublot à la grande fenêtre en bandeau. Sa composition complexe en fait une construction atypique se démarquant dans un tissu rural conventionnel. Son architecte n'a pas hésité à alterner volumes orthogonaux et convexes, et livre ainsi une maison fantaisiste et généreuse dont le langage architectural évoque la maison Raze à Esneux, près de Liège (arch. Jean Godart, 1971).
Anne-Laure Iger
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| Entretien avec Philippe Mousset, architecte, le 19 octobre 2017 |