Hôpital psychiatrique Vincent Van Gogh

Entre 1877 et 1932, la commune de Marchienne-au-Pont fait ériger son premier hôpital civil. Les constructions successives s'organisent autour de deux ailes principales. Les bâtiments devenus rapidement vétustes sont détruits à partir de 1963 pour laisser place à une nouvelle infrastructure dessinée par Maurice Hosdain. À la fin des années 1970, la décision est prise de construire, sur la même parcelle que l'hôpital civil, à l'arrière du site, un centre psychiatrique. Suivant un plan de « jardin-village », le projet s'articule en pavillons à travers un site verdoyant. Les cinq entités dessinées par les architectes Hoet, Minne et Bethume, en association momentanée, sont implantées à bonne distance les unes des autres et reliées par un sentier goudronné. Toutes identiques, elles s'organisent symétriquement, avec deux ailes de part et d'autre dédiées aux chambres. Ces deux émergences se rejoignent pour former une troisième excroissance qui accueille les salles de jour (bureaux, infirmerie, salle à manger, séjour) dont la toiture est agrémentée de percements afin de diffuser dans les espaces communs une lumière zénithale douce. L'architecture des pavillons est pensée pour faciliter la surveillance des patients, tout en favorisant l'ouverture sur le site et la tranquillité. Ces cinq entités convergent vers un bâtiment central, en forme de fer à cheval, dédié aux soins thérapeutiques et à l'intendance. L'entrée dans la zone de soins psychiatriques est marquée par un pavillon médical construit en redents. L'artiste Jean Glibert intervient sur la toiture vitrée de la galerie de liaison entre les bâtiments. En 1980, Edmond Bethume dessine, cette fois seul, les urgences psychiatriques de l'hôpital de Marchienne-au-Pont.

Anne-Laure Iger, Audrey Bechemin