Piscine communale Mon Repos

Jalon XX

Au début du XIXe siècle, l'industriel Jean-Hubert Cavens fait construire une maison de plaisance en bordure de la ville de Malmedy. Il lui donne le nom de “Mon Repos”, qui restera lors de la construction de la piscine. Le contexte social des années '30 est propice au développement des valeurs hygiénistes, des loisirs et du sport. L'intelligence du choix du site est remarquable dans la mesure où, malgré son encaissement entre les collines de poudingue, il jouit d'un ensoleillement continu pendant les journées d'été en même temps qu'une protection contre les vents. Tout comme Wetzlarbad à Eupen, c'est un véritable cadeau pour la jeunesse. Des générations de Malmédiens y apprennent à nager, s'y baignent en été ou se retrouvent pour une journée sur la pelouse. Les bâtiments se déploient sur un plan en fer à cheval s'ouvrant vers la piscine de dimensions olympiques et le plongeoir de cinq mètres à l'Ouest. Dans cet axe, le bâtiment principal sur deux niveaux héberge l'entrée et les caisses aux détails soignés de menuiserie et de ferronnerie. La cafétéria dont les châssis en demi-cercle d'origine s'ouvrent et se plient,permettent une ouverture généreuse vers la pelouse. Un logement de fonction prend place à l'étage, ainsi qu'une terrasse. De part et d'autre, les cabines et les sanitaires, une aile pour chaque sexe, cernent la première pelouse. La piscine Mon repos constitue un témoignage important de l'histoire de l'architecture locale et reflète l'esprit d'une période où naît la culture des loisirs.

Norbert Nelles