Maisons de ville

Habitation unifamiliale

1930 1930
Réalisé

Située dans la continuité de l'une des rues principales de l'intra-muros athois, l'avenue Léon Jouret regroupe quelques beaux exemples de l'architecture résidentielle d'entre-deux-guerres. Le modernisme s'y décline à travers différents courants (éclectisme ou dérivés de l'Art nouveau et de l'Art déco). Le traditionnel alignement du front à rue, mis en recul par une série de jardinets, est animé par les bow-windows et autres volumes saillants. La ligne d'horizon, limitée au r+2, alterne entre pignons à versants et toitures plates. D'une construction à l'autre, la brique apparaît sous divers états : brute, colorée ou vernissée, appareillée en plan, en courbe ou en relief. Parmi les nombreux édifices de qualité, certains se démarquent tout particulièrement. Formant l'angle du boulevard de l'Hôpital, une imposante bâtisse multiplie les profils dans un éclectisme empruntant aux mouvements régionaliste et moderne. De gabarit massif, elle gagne en légèreté grâce à ses nombreuses articulations. Le n° 12 (1932), de facture classique, glisse quelques lignes Art déco dans une composition parfaitement symétrique. L'intégration d'un garage à l'enveloppe bâtie affirme un caractère novateur. Le n° 20 (1928), de l'architecte Sansen, opte pour un modernisme épuré, que traduisent une volumétrie simple, des lignes franches et un enduit lissé. Le n° 28 (1932) présente un travail de mise en œuvre minutieux. Les différents appareillages de brique s'accompagnent de ferronneries, trouvant un équilibre juste entre ornementation et sobriété. On trouve un travail similaire aux n° 25 et 32 (1935), et particulièrement sur le pignon latéral du second. Le n° 42 regroupe tous les éléments du style paquebot : brique jaune, formes arrondies et grande verticale évocatrice de la cheminée navale. On remarquera encore d'autres constructions intéressantes dans la même rue, parmi lesquelles les n° 5, 7, 27, 29, 30.

Sources
Archives communales d'Ath