Maison Rogie

Habitation unifamiliale

1974 - 1975 1974 - 1975
Réalisé

La maison offre un recul mis à profit pour générer une séquence d'entrée : le muret bas, la végétation et quelques marches mènent à l'entrée, surmontée d'un bandeau en béton gardant le visiteur à l'abri. Les toits en pente et les volumétries se télescopent et vont chercher la lumière en partie haute, là où la présence de végétation le requiert. On y retrouve l'architecture brutaliste hollandaise des années 1960 et 1970, où la matérialité, la définition autonome des espaces et la tectonique prévalent. La maison est conçue en fonction d'une possible évolution d'occupation, permettant la réalisation, à terme, de trois logements indépendants. Dès l'approche, on constate qu'il s'agit d'une villa de constructeur : blocs béton apparents à l'intérieur et à l'extérieur, bandeau de béton portant l'empreinte rythmée du coffrage, hourdis TT, à peine recouverts d'une couche de peinture. Le processus de construction est nouveau pour l'époque : il s'agit de blocs creux à double paroi, limitant le pont thermique. L'isolation se fait par l'intérieur, mais, grâce à des astuces constructives, la maison apparaît comme une architecture monolithique. Le revêtement bois du coin du feu semble dicté par la volonté de créer une atmosphère particulière plutôt que par la nécessité du doublage thermique.  Ensuite, il y a le jardin : les dessins le représentent comme un plein, répondant au vide des espaces intérieurs, reflétant la relation intime qui s'installe entre les espaces de vie et les séquences extérieures, aidant à la définition et au caractère des pièces de la maison.

Sources
Archives de Raymond Rogie