Faute d'archives, il est difficile de vérifier si cette maison du directeur des sucreries a été conçue par M. Leborgne. Si cet élément rapporté oralement s'avérait incorrect, la maison témoignerait en tout cas de l'influence locale de l'approche idiosyncrasique de cet architecte. Conçue comme une somptueuse villa en briques rouges sous une toiture traditionnelle à quatre pans couverts de tuiles rouges, la construction se présente comme un monolithe dans lequel l'architecte a coupé et excavé un coin pour théâtraliser l'entrée. À cet endroit, une série de volumes cylindriques confère à la composition un aspect moderniste, en contradiction avec l'aspect traditionnel des façades arrière. La juxtaposition d'idiomes architecturaux contrastés, sans aucune tentative de synthèse, est typique de l'approche de Marcel Leborgne. Elle peut, entre autres, être retrouvée dans la villa Dierickz qu'il réalise en 1929 à Rhode-Saint-Genèse.
