La façade à rue de cette maison mitoyenne se distingue des bâtiments voisins par deux aspects. D'une part, et bien qu'elle comporte deux niveaux, cette maison propose un gabarit deux fois moins haut que les maisons contiguës. D'autre part, les différents niveaux sont quasi de taille équivalente et se signalent par un traitement contrasté. La toiture mansardée en ardoises, sans ouverture, forme une large bande sombre couronnant l'édifice. L'étage des chambres, revêtu de crépi blanc, intègre une avancée dédiée à une jardinière qui forme un « nuage » végétal au-dessus de l'entrée. Le rez-de-chaussée s'affirme comme une importante composition abstraite dominée par des bandes verticales alternant entre tonalités rouges et bleues. Cette composition s'inscrit dans la pratique multidisciplinaire de Dussart pour qui architecture et pratique d'artiste sont intimement liées. À l'arrière, à l'abri des regards, la construction se développe, en douceur, en suivant la pente du terrain. À proximité (ruelle Saint-Antoine), M. Dussart a réalisé une autre intéressante habitation qui joue de la déclivité du terrain, affichant un étage à rue et deux à l'arrière.
Emilie Fredon
| Sources |
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| A. Doffigny, «Michel Dussart» dans La Spantole, n° 376, 2014, p.1-59 |